3 juillet 2009

Vivre, vieillir, transmettre : devenir individuel et collectif.

COLLOQUE INTERNATIONAL
Octobre 2008
“From the perspective of European Union age management to explore
the preparatory policies for the retirement in the aging society.”

National Chung Cheng University
168 University Rd., Ming-Shung,
621 Chiayi, Taiwan

Vivre, vieillir, transmettre : devenir individuel et collectif.
Professeur Alain Jeannel


Introduction : des références pour « Vivre, vieillir, transmettre »



Cette conférence fait part de l’état de la question « Vivre, vieillir, transmettre : devenir individuel et collectif » à partir d’une part d’un travail collectif entre le Pôle universitaire de Bordeaux et l’Université de Laval au Québec (Canada), la Région de Québec et la Région Aquitaine, la ville de Québec et la ville de Bordeaux et d’autre part de travaux dans le cadre de la formation des adultes où s’inscrit la thèse de Madame Ya-Hui Lee et de l’université du temps libre de l’Université Victor Segalen, Université de Bordeaux.
A la fois pratique sociale et objet d’analyse, la définition de la personne âgée, de son parcours de vie et de sa place dans la collectivité nécessite une approche multi référentielle que mettent en évidence des enjeux sociaux et politiques, renvoyant à des conceptions anthropologiques. Si ces histoires de vie ont des caractères spécifiques qui les distinguent, elles sont partie intégrante de la société et marque de leur empreinte l’histoire de la collectivité.
La place du transfert des connaissances à une classe d’âge et la place de cette classe d’âge dans la société sont indissociables du fait que l’une a du sens qu’en fonction de l’autre et vice versa. Il s’agit donc de réfléchir dans un premier temps sur les critères de la définition d’une classe d’âge nommée comme âgée et déterminée socialement par une retraite, à la fois statut social et financier, dans un second temps sur la reconnaissance de la personne âgée comme acteur de la vie sociale et intellectuelle soit le sens que lui donne la société entre écologie et biologie, dans un troisième temps sur une prospective des attentes en formation. La conclusion situe l’université dans ces contextes.

Une classe d’âge qualifiée d’âgée ?

Sur le plan collectif, l’enjeu de la participation des personnes âgées à la vie sociale est lié à la conduite des actions de solidarité et à leur place dans le système communautaire, politique et économique. Ayant l’expérience de la vie communautaire en Afrique et visitant les résidences pour personnes âgées au Québec (Canada), l’écrivain ivoirien, Victor Adangba, nous permet d’appréhender les deux extrémités d’un spectre qui va de la reconnaissance de la personne âgée comme nécessaire à la construction des savoirs pour les générations montantes à la négation de cette place au sein de cette communauté : « Au soir de leur vie, que deviennent ce savoir et ce savoir faire accumulés au fil des années ? Ne servent-ils plus à rien ? Une discontinuité étête actuellement la société de cette partie d’elle-même que lui ont apportée jadis les habitudes de ses « vieux » et de ses « vieilles » et que ceux-ci conservent en pure perte, en panne de transmission. » Cette reconnaissance ou ce déni de l’apport social et cognitif de la personne âgée est dépendante de la conception de la solidarité entre les générations donc de l’organisation sociale et politique.
Un premier travail se pose au chercheur en Sciences sociales et humaines est de conduire une étude compréhensive de la place de cette personne dans la structure sociale et politique.
Cette analyse a un préalable : Comment se détermine cette classe d’âge dans la société ?
Les historiens de l’Europe montrent les variations des notions d’enfants, d’adolescents, d’adultes, au cours des temps. Les textes littéraires ont en ce sens une portée importante, leur datation nous indique la conception de l’époque en fonction d’une appartenance sociale. Dans sa thèse polémique « La morale de Molière », (C.-J. Jeannel, 1867) souligne les clivages mis en scène par le dramaturge Molière entre les fils et les pères ; ils seraient la représentation d’une société où une rivalité existe entre les jeunes et les gens âgées au 17 ème siècle dans la société marchande des bourgs en France. Dans la France paysanne du 19ème siècle, Eugène Weber montre le rapport entre les vieux et les jeunes, les vieux étant les chefs de famille qui progressivement auront leur autorité contestée.
Trois évènements vont modifier cette structure qui répartissait la vie de l’homme selon qu’il marche à quatre pattes, sur deux pattes et sur trois pattes : les progrès de la médecine qui prolonge la vie de l’homme, le vieillissement de la population lié à un taux de fécondité bas, une mortalité précoce dans certaines régions et un solde migratoire négatif, et à une modification des modes de production qui nécessite une formation professionnelle longue. Les psychologues et les sociologues ont introduit la notion d’adolescence ; en France les politiques publiques proposèrent que les jeunes soient une catégorie juridique qui comprend les individus de 18 à 25 ans, que l’âge de la maturité politique passe de 21 ans à 18 ans ; les systèmes de protection sociale créent l’âge de la retraire ; on parle de séniors, de troisième âge, de quatrième âge….Le constat est que la personne âgée ne peut être définie en dehors des approches médicales, sociologiques et anthropologiques qui sont des représentations sociales de la société à laquelle elle appartient. De même que la médecine qui était caractérisée « comme un art c'est-à-dire une pratique ouverte, exploratrice et empirique », se voit dotée « de moyens technologiques qui changent et le rapport au médecin à son patient, et le rapport des individus à leurs corps »(L.Sfez,1995), la catégorisation des individus selon leur âge s’évaluent en fonction de critères que définissent les applications scientifiques qualitatives et quantitatives à des ensembles d’hommes et de femmes sous forme de tableaux de la démographie.
Les correspondances normatives entre les événements de la vie, marquants ou transitoires comme les temps de formation professionnelle, l’insertion et la désinsertion de la vie active, formation et rupture de la vie commune, passage à la retraite apparaissent s’estomper (R. Lefrançois, 2004). L’âge défini par le temps ne rend pas compte de la nature biologique, sociale, culturelle et expérientielle de la personne âgée et de la variabilité de ces différents aspects. L’appartenance à un territoire marque les générations en fonction des événements dans lesquelles elles furent régionalement embarquées, guerres, modes, valeurs. A l’intérieur même de ces différentes classes d’âge apparaissent des disparités dépendantes de l’appartenance à un groupe social, des accidents de la vie, et des flux migratoires.
Décider que la classe des personnes âgées est concernée par la formation et la transmission des connaissances est de l’ordre du politique et de l’anthropologie. La question de la transmission des connaissances à la personne âgée relève de la place que lui donne la société dans son organisation. Tout travail scientifique sur la question de la transmission des connaissances pour cette classe d’âge commence par une compréhension de sa place dans des sociétés qui modifient son parcours de vie par des décisions politiques ou par des choix sociologiques.

Entre biologie et écologie : le sens de la personne âgée.

Des arguments sont avancés selon le fait qu’il y aurait une classe d’âge montante qui aurait la volonté de faire de sa propre organisation le moule de la société à venir. Les raisons en seraient l’évolution neurophysiologique de l’homme, fait biologique, et son inadaptation à la nouvelle société, fait écologique. Cette proposition est contestable du point de vue biologique car tout âge a ses caractères propres en plus des caractères singuliers de la personne, du point de vue écologique car il y a un déni des cycles qui sont indispensables les uns aux autres. Si un jeu de pouvoir se crée entre cette classe d’âge montante et la classe d’âge qu’elle désignera comme âgée, la paix sociale sera perturbée et les acquis antérieurs progressivement détruits. Cette régulation présente aujourd’hui une spécificité : la volonté pour la classe montante de créer sa propre organisation qui ne serait plus régie par des mythes et qui serait induite par l’utopie d’une maîtrise de la société par les techno-sciences. Qu’il soit question de la rupture de la paix sociale en supprimant une génération au profit d’une autre ou d’un détournement de la science qui amène à considérer la biologie et l’écologie comme deux systèmes distincts (L. Sfez, 1995), l’action politique qui donne un sens social et politique à la catégorie humaine considérée comme âgée renvoie au rétablissement de la paix sociale et l’équilibre entre d’une part ce que la biologie attribue au vieillissement et d’autre part ce que l’écologie attribue aux activités de la personne âgée dans le cycle de la vie de la planète terre.
Qu’est ce que redonner du sens à la personne âgée ?
Le repère de l’âge est compris comme un repère temporel dans l’histoire de vie de la personne, nous avons vu précédemment que d’autres paramètres doivent être pris en compte. Si la personne âgée se situe temporellement avec un amont et un aval, les études ethnographiques, sociologiques, médicales donnent des taxinomies différentes de cette classe d’âge.
Donner du sens est donc une action cognitive qui n’est pas un acquis universel : la signification varie suivant les époques et les personnes. Si nous choisissons dans la société contemporaine la personne âgée comme celle qui se retire de la vie professionnelle, l’étude quantitative nous donnera une tendance et l’étude qualitative mettra en évidence des différences entre l’âge de la personne et sa volonté de se retirer de la vie professionnelle, entre l’âge et les effets du vieillissement. Il faut considérer que l’action éducative en faveur de la personne âgée est partie intégrante de la formation tout au long de sa vie
Dans cette perspective, c’est prendre en compte que sa position dans la société doit avoir un sens, que celle-ci nécessite sa capacité à faire reconnaître ses compétences au moment où sa place est contestée par les classes montantes, que celle-ci ne peut exister que dans une compréhension des classes sociales montantes.
C’est reconnaître l’évolution physiologique de la personne tout au long de sa vie comme un processus qui nécessite une connaissance de cette évolution afin d’adapter son mode de vie à de nouvelles exigences pour assurer en fonction de l’évolution des capacités physiques et mentales la meilleure participation à la société.
C’est comprendre que cette position est temporaire comme le sont les précédentes et comme est la sienne à cet instant.
Ces réponses conviennent à l’éducation des différentes classes d’âge et donc il pourrait sembler que cette question renvoie à toutes les théories de l’éducation, de l’enseignement et de la formation, cependant des caractères propres existent : sa neurophysiologie ne correspond pas à celle des âges précédents ; ses acquis dépendent des temps historiques vécues, des histoires de vie, des acquis théoriques et empiriques ; son savoir cognitif personnel est le résultat d’une histoire singulière.
C’est à partir de ces considérations qu’il est possible de construire des recommandations pour la formation des personnes âgées.

Personnes âgées et intervenants en
formation professionnelle

Historiquement et ethnographiquement, la personne âgée participe à la transmission des connaissances en appartenant à un groupe d’affinités électives ou juridiques ; l’ethnographie nous propose des exemples tels que le clan, le village ou la famille. Un des systèmes politiques contemporains demande à l’université de participer à une formation tout au long de la vie au moment: l’université est donc concernée par les attentes de cette classe d’âge en matière de transfert des connaissances et des savoirs. Comme dans la formation des adultes de retour à l’université (A. Jeannel, 1994), la personne âgée que la société place dans une position de se retirer de la vie professionnelle doit être considérée comme un potentiel de connaissances et d’expériences sociales et professionnelles : c’est l’aspect écologique du programme de formation. Comme tout être, l’homme a une évolution physiologique et psychologique, soit neurophysiologique au cours de son existence : c’est l’aspect biologique du programme de formation.
Faire prendre conscience à la personne âgée mise en position de se retirer de la vie professionnelle, c’est d’une part lui permettre d’exprimer les connaissances et le savoir qu’au cours de sa vie elle a mis en œuvre pour résoudre les problèmes qu’elle a rencontrées tant sur le plan privé que public, c’est d’autre part lui permettre d’accéder aux connaissances qui sont mises en pratique par les générations montantes.
La personne âgée est une des ressources principales pour le thésaurus des savoirs de l’action. En tant qu’espace de collecte des connaissances et de leur valorisation, l’université a pour mission de lui faire prendre conscience de cette expérience de l’action professionnelle quelque soit son activité (Th. Metz,1995 ), et de lui donner les outils pour formuler ces expériences. Il y a une distance entre la vie active et la restitution de cette vie active : la formation universitaire consiste à transmettre une méthode qui rend possible l’énoncé expressif de cette pratique de l’action et des connaissances qu’elle a d’accumulé, elle forme aux pratiques qui rendent cet énoncé transmissible à un public déterminé.
Cet objectif demande une succession de pratiques pédagogiques et didactiques précises dont les grandes orientations sont pour les responsables de la formation les suivantes.
Une pratique de la relation psychologique permet de créer la confiance nécessaire à un retour sur sa vie pour en énoncer les réussites, les échecs et les doutes. Une formation didactique à la mise des expériences de la vie professionnelle sous forme de problèmes donne la possibilité de produire des connaissances sur celle-ci. Une mise en pratique de la transmission de ces connaissances introduit la personne âgée dans une activité professionnelle qui a sa place dans la vie sociale.
A titre d’exemple, un ouvrier qui a travaillé à la coulée de la fonte d’un haut fourneau possède une expérience de la dangerosité du travail qui renvoie sans doute à des accidents graves. Une première phase de formation conduit à restituer ce savoir de l’action (P. Tripier ,2008) nécessite que certains blocages psychologiques soient levés pour qu’ils puissent exprimer les différents moments de son action. Si nous considérons que les techniques ont changé dans cette activité professionnelle, l’analyse de cette situation renvoie à un savoir sur le contrôle de situations anxiogènes et prend place dans une formation sur la prévention des risques et leur traitement. Dans cette seconde phase, l’enseignement d’une méthode pour la construction d’une problématique sur cette relation d’expériences professionnelles donne sens à sa vie ; il s’agit d’une formation pédagogique qui donne les outils didactiques à cette personne pour mener à son terme ce projet. La troisième phase consiste à donner la possibilité à cette personne de communiquer le résultat de ce travail aux générations montantes en fonction des nouveaux contextes : c’est donner la possibilité aux générations montantes de comprendre le sens de la contribution des aînés à leur formation et de conforter leur grammaire de l’action (P. Tripier, 2008). Que l’activité fasse appel à une tâche d’exécution ou à une tâche de management, le processus de formation demeure le même avec des références didactiques appropriés ; un travail de recherche sur les processus et leur pondération suivant les situations professionnelles définit en fonction des situations professionnelles les différentes didactiques ; pour une expérience en technique industrielle, la discipline dominante peut être la science de la physique, la sociologie pour une expérience en travail social. La troisième phase est l’apprentissage de la transmission de ce savoir formalisé illustré de l’expérience vécue à des professionnels en situation de travail ; cette formation correspond à savoir mettre en pratique une communication interpersonnelle ou groupale et une information disponible sur les réseaux de communication technologique, elle demande une formation dans les sciences sociales et humaines qui ont ces objectifs et sera facilitée quand les deux phases précédentes ont lieu au cours d’échanges collectifs complémentaires de relation pédagogique duale.

Personne âgée et acquisitions de connaissances

La transmission de ses connaissances et de son savoir par la personne âgée aura du sens pour le public des générations montantes quand elle prend en compte l’évolution des connaissances dans le domaine concerné.
Pour faire saisir au public en formation professionnelle la valeur de la connaissance qu’elle apporte, elle doit être capable de saisir l’écart entre les bases techniques, technologiques et scientifiques qu’elle a utilisées au cours de sa vie professionnelle et celles qu’utilisent les générations montantes. Un enseignement est nécessaire, il est construit en mesurant les écarts entre l’état de la science durant la vie de la personne âgée et celui du public auquel elle s’adresse. Cet enseignement nécessite un principe d’économie qui cerne au plus près les limites du champ et du domaine concerné par l’expérience et le savoir de la personne âgée, afin de rendre possible la compréhension de ces nouvelles connaissances.
Les contextes de la transmission du savoir construit par la personne âgée nécessitent une connaissance de l’évolution des systèmes de communication et de leur impact : les évolutions technologiques des réseaux de communication et d’information, en ce début de troisième millénaire sont là pour sensibiliser les acteurs de formation universitaire de la personne âgée aux nouveaux processus de communication et d’information (A. Jeannel, 1999, 2008).
Si ces programmes d’acquisition de connaissances sont proches de l’enseignement des adultes de retour à l’université, un programme de transmission de connaissances concerne directement cette classe d’âge tant au plan privé que public, son évolution neurophysiologique nécessite une éducation à la santé qui lui permette de connaître ses compétences neurophysiologiques pour les activités qu’elle choisit.
Certains systèmes de Santé public ou privé prévoient cette information de la personne qui vieillit, cependant les contenus d’une éducation à la santé doivent être définis en prenant en compte de l’évolution des modes de vie et des sciences médicales. A titre d’exemple, s’alimenter est un acte essentiel à la vie dont les sciences médicales indiquent qu’il est un élément clé du vieillissement. Si, dans les pays développés, l’âge administratif du vieillissement est entre 60 et 65 ans, l’évolution du vieillissement neurophysiologique demeure très hétérogène suivant les professions et les individus ; cependant un facteur apparaît constant la situation alimentaire et nutritionnelle dans la progression des troubles sensoriels, fonctionnels, métaboliques et également immunitaires qui, au cours des ans, limitent la capacité d’adaptation des apports alimentaires à des besoins nutritionnels qui évoluent, et qui sont susceptibles de conduire à des carences spécifiques qui entraînent une dégradation de l’état général. La personne qui change de mode de vie en fonction de sa situation dans le paysage démographique et politique de la société à laquelle elle appartient modifie ses comportements alimentaires , si la prévention des troubles nutritionnels débute dés la conception et se poursuit tout au long de la vie, cette période de transition est une période à risque qui nécessite une formation auprès de ce public, formation pour prévenir le risque immédiat mais aussi une formation à une préparation aux habitudes alimentaires que le vieillissement progressif demande.

Conclusion : Enseignement universitaire et partage des connaissances.

D’autres objectifs peuvent être définis d’ordre culturel, occupationnel, éducatif, la fonction émergeante de l’université étant de professionnaliser son enseignement, les considérations précédentes vont dans ce sens sans que soit ignorer la valeur universelle des connaissances que l’université a mission de transmettre. Cependant, il apparaît comme un des fondements des universités d’avoir la capacité de créer une mémoire collective des techniques, des technologies et principalement de toutes les activités humaines : Participer à l’expression des aînés pour leur permettre de formaliser leurs connaissances et leurs expériences professionnelles, donner aux aînés accès à la connaissance des évolutions des modes de production de leur société, les former à préparer par une éducation à la santé leur insertion tout au long de leur vie sont les formations qui donnent un part de crédibilité aux universités.
Les diagnostics démographiques qui font craindre le poids des aînés dans leur population posent des questions d’ordre général qui porte sur les relations intergénérationnelles, sur l’aménagement des territoires, sur les modes d’intervention des différents paliers de la puissance publique, sur le sentiment de subordination et d’impuissance des aînés.
La participation de l’université pour répondre à ces craintes est double. D’un côté, la recherche scientifique et les études amènent des connaissances sur l’état de la situation. D’un autre côté l’enseignement et la formation ont la compétence de mettre en œuvre des cursus pour que ces histoires de vies professionnelles deviennent des acquis pour la science et pour la formation. Cette compétence s’acquiert par la mise en commun d’un savoir partagé entre les chercheurs, les enseignants, les étudiants en formation initiale et continue, les professionnels qu’ils soient en activité ou en disponibilité, elle est du point de vue didactique multi référentielle, elle est du point pédagogique basée sur la relation, la communication et l’information. Cette synergie entre la didactique et la pédagogie est l’élément fédérateur qui donne une lisibilité aux sciences qui collaborent à l’éducation, l’enseignement et la formation tout long de la vie.



Médiagraphie :

Jeannel A. (2008), « La recherche en Sciences de l’éducation et la mondialisation : Entre Epistémologie et Futurologie ? » Mondialisation et éducation vers une société de la connaissance, Bibliothèque National du Royaume du Maroc.
Jeannel A. (1999), « Les nouvelles technologies de la communication et de l’information », Education and Culture at the dawn of the third Millennium, Mauritius Institute of Education/Editions le Printemps.
Jeannel A. (1994), 25 ans de Sciences de l’éducation – Bordeaux 1967-1992, ACSE-INRP Paris.
Jeannel A. (1981), Une ville, une usine : ballade à Fumel, Production CNDP-Crpd Bordeaux. diffusion FR3 Aquitaine.
Jeannel A., Alain-jeannel.blogspot.com
Jeannel C.J. (1967), La morale de Molière, Imprimerie A. Chauvin Toulouse.
Lefrançois R. (2004), Les nouvelles frontières de l’âge, Montréal, PUM.
Metz Th. (1995), Le journal d’un manœuvre, Gallimard Paris.
Tripier P. (2008), « La grammaire de l’action », La situation est connue, mais comment agir, cahier 1 Savoir, savoir agir et agir, L’harmattan, Paris.
Weber E. (1967), Peasants Into Frenchmen: The Modernization of Rural France, 1880–1914, Stanford university press, Standford, California.

Professeur Alain Jeannel - octobre 2008 -
Vivre, vieillir, transmettre : devenir individuel et collectif - Texte déposé à la SGDL en 2008 - Copyright 2008 - alain.jeannel@libertysurf.fr.
Une version en anglais est disponible : la demander.







,